Sécurité numérique : Plus de la moitié des OSC dans les régions anglophones exposée
Sécurité numérique : Plus de la moitié des OSC dans les régions anglophones exposée
Dans son rapport sur la situation de la sécurité numérique des OSC et des médias dans les régions anglophones du Cameroun, ADISI-Cameroun recommandent la mise sur pied et la budgétisation des programmes de protection digitale, la formation et la sensibilisation des personnels.
Les médias et les organisations de la société civile (OSC) des régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest font face à un déficit de protection numérique. Pourtant, ils sont en contact quotidien avec les technologies de l’information dans le cadre de leur activité et projet. Un manquement, qui les exposent à de nombreux risques
qui parfois vont au-delà du virtuel.Sécurité numérique régions anglophones la situation de la sécurité numérique des OSC et des médias
Dans le rapport réalisé avec le soutien Hivos Foundation/ Digital Defenders PartnerShip (DDP) et de son traditionnel partenaire, le National endowment for Democracy (NED), portant sur « la situation de la sécurité numérique des OSC et des médias dans les régions anglophones du Cameroun », l’Association pour le Développement Intégré et la Solidarité Interactive (ADISI-Cameroun) relève que des 30 organisations dont le système numérique a été évalué, 20 OSC et 10 organes de presses impliquées dans la crise anglophone, dans les deux régions, plus de la moitié, ne dispose pas d’un service de sécurité numérique ou d’un personnel entièrement affecté à la lutte contre la cybersécurité. Les 11% qui ont prévu un dispositif de protection, souligne cette organisation, représentent un taux très faible, dans un contexte où la lutte contre la cybercriminalité est un enjeu majeur autant pour la personne physique que les institutions.
Des 10 organes de presse ayant fait l’objet de l’étude, 40% seulement dispose d’un responsable de la sécurité numérique, tandis que 60% n’ont pas pris la peine d’en avoir. Dans les organisations de la société civile, près de 55% contre 45% n’ont pas jugé nécessaire de recruter un personnel chargé de la sécurité numérique, alors
que plus de 80% contre 20%, n’ont jamais bénéficié d’une formation dans le domaine. Sur les 10 médias évalués, 7 ont fait appel à un consultant externe en cas de problème de sécurité numérique alors que 3 n’en ont pas jugé nécessaire. Au sein des OSC, 18 avaient des consultants externes tandis que 2 n’en avaient aucun.mise sur pied et la budgétisation des programmes de protection digitale
Vue l’enjeu et la nécessité pour les OSC et les médias de disposer des outils de sécurité digitale, notamment ces organisations qui travaillent dans un climat sécuritaire tendu, ADISI-Cameroun a énuméré une vingtaine de recommandations pouvant les aider dans leur démarche. Il s’agit entre autres, de mettre sur pied une politique budgétaire qui prendra en compte leur sécurisation digitale ; d’adopter les pratiques qui limitent les cyberattaques. Aussi, les OSC et les médias doivent former et sensibiliser les personnels sur les techniques et outils de cybersécurité, s’assurer que leur système
informatique est régulièrement mis à jour ; effectuer régulièrement une évaluation des risques du système numérique.Les structures évaluées, bénéficieront d’un renforcement de leur système numérique et d’une formation sur la sécurité numérique et l’usage des outils de protection du système numérique. L’activité prévue à Buéa au cours de la 2ème quinzaine de décembre 2020, réunira des OSC et des medias venus des deux régions anglophones.
Marie Louise MAMGUE
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